Robert le Héros : Solar de verão

Depuis quinze ans, Laurent Gélis vit entre Paris et Rio de Janeiro. Il dirige Robert le Héros, une marque lifetsyle audacieuse qui illumine nos maisons avec des gammes de couleurs uniques et des graphismes généreux. Dans toutes ses activités, la démarche artistique est au premier plan, l’idée de l’intemporalité aussi. Il a la volonté de montrer son amour du Brésil, de ses différents territoires et l’envie de partager ses émotions. Robert le Héros Art est né en 2020, dans un atelier de peinture au Brésil, nourri par l’ambition de montrer un nouveau travail artistique poétique et coloré. Sa première exposition à Rio est un grand succès, de nombreux collectionneurs sont au rendez vous. Le plus célèbre, Mario Testino, acquiert la moitié des peintures pour son musée MATE à Lima. À travers ses peintures, Laurent Gélis nous propose un beau voyage à travers le Brésil avec la découverte de lieux mythiques comme Paraty, Trancoso, Rio de Janeiro, Sao Paulo ou encore Inhotim dans le Minas Gerais

Laurent, quelles sont tes sources d'inspiration ?

Je suis installé à Rio depuis 2005, et je souhaite montrer à travers mon travail la beauté du Brésil et de ses différentes régions. Les architectures modernes et graphiques d’Oscar Niemeyer, ou plus récemment celles de Marcio Kogan, sont pour moi des influences majeures. Le Bahaus a voulu bâtir un nouveau monde auquel s'ajoute une vocation sociale d'égalité ; le mien est imaginaire et coloré, il s’adresse à tous sans élitisme. Des architectures magiques, des lieux intenses, des paysages poétiques, l’abstraction des villes, l’évocation du carnaval sont les sources d’inspiration de mes tableaux.

Quel est ton processus créatif ?

Au départ, je prends des photos de lieux qui m’enchantent. Elles sont sélectionnées en fonction de la pureté des lignes, de la beauté des formes, des masses, des perspectives qu’elles offrent, des ombres imaginaires... un ensemble d’éléments fondamental pour retranscrire l’émotion vécue. Réinterprétés avec sensibilité, les graphismes simplifiés ainsi créés servent de base à mon travail de peinture. Ensuite, la couleur intervient. Il y a plusieurs années, j’ai étudié la Géographie des Couleurs aux côtés de Jean-Philippe Lenclos, un des plus grands coloristes français aussi bien dans l’urbanisme que dans l’architecture ou l’industrie. Dans mes peintures, je prends un grand soin à construire des gammes de couleurs repérées lors de mes longues séances d’observation. Le choix se fait parmi un inventaire de couleurs recueillies grâce aux photos, aux échantillons de matières collectés, aux objets chinés.

Que souhaites-tu partager à travers ton travail ?

C’est surtout l’immense joie de partager l’émotion que j’ai éprouvée en découvrant ces lieux et ces architectures. J’ai passé du temps à les aimer, les regarder et me les approprier. C’est aussi l’envie de partager mon émerveillement pour les associations de couleurs et l’abstraction qui amène chacun où il veut. L’œuvre d’art est indestructible, essentielle, le contraire de l’éphémère. Quand le choix d’un tableau est profond, vous n’aurez jamais envie de vous en séparer. C’est cette rencontre-là qui m’intéresse. Le spectateur sensible aux images du Brésil peut se projeter comme il le souhaite en découvrant ces masses rayonnantes et faire le voyage qu’il souhaite.